Théâtre

    "Le Bourgeois Gentilhomme" de Molière
     Et un « Bourgeois Gentilhomme » de plus en ce début 2012 mais pas des moindres puisqu’il est signé Catherine Hiegel. Malgré un François Morel hagard et subissant en Jourdain, on se laisse emmener sans résistance dans cette comédie-ballet euphorisante.
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    "Pionniers à Ingolstadt" de Marieluise Fleisser 
    Le Théâtre 71 continue d’explorer les chefs-d’œuvre sulfureux de la dramaturgie allemande. Avec « Pionniers à Ingolstadt », Yves Beaunesne s’attaque à un morceau d’anthologie de Marieluise Fleisser et transpose le tout dans les années 1970 en Picardie. Drôle de parti pris.
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      "Cassé" de Rémi de Vos
    Un bon vieux vaudeville sur fond de plan social et de harcèlement au travail, quand même, il fallait oser. On salue la prise de risque de Christophe Rauck, le patron du Théâtre Gérard-Philipe et de ses comédiens qui s’éreintent sans compter dans cette farce hystérique vite émoussée.
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    "L'Eveil du Printemps" de Franck Wedekind
     Il faut aller voir « l’Éveil du printemps » au Théâtre 71. Parce que le texte de Frank Wedekind est un poison magnifique qui évoque l’adolescence et la naissance brutale du désir. Parce qu’Omar Porras en a fait une sombre féerie punk fixant les derniers égarements d’une jeunesse broyée.
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      "Golgota Picnic" de Rodrigo Garca
    Ce soir là, des bastions de C.R.S. en tenue de maintien de l’ordre encerclaient le Théâtre du Rond-Point pour la première représentation à Paris du sulfureux « Gólgota Picnic ». Cet impressionnant dispositif de sécurité avec fouille au corps, détecteurs d’armes, contrôles multiples, répondait au rassemblement de catholiques ultras venus protester contre le contenu « blasphématoire » de la dernière création de Rodrigo García. Au programme : une multiplication des hamburgers, un ange achetant des ailes sur eBay, des chutes libres, de la bidoche, des canons à peinture, un piano à queue. De l’imaginaire biblique dilué dans de l’ultraconsumérisme. Pas non plus de quoi s’offenser, mais visiblement assez pour faire une tempête dans un bénitier. Lire la suite 

    "La Noce" de Bertolt Brecht m.e.s Isabel Osthues
    Œuvre de jeunesse de Bertolt Brecht, « la Noce » est un huis clos choral qui tire à boulets rouges sur les conventions sociales et les bassesses de la petite bourgeoisie de l’après-guerre. Si la nouvelle traduction de Magali Rigaill grince et dézingue à tout va, la mise en scène d’Isabel Osthues et son parti pris clownesque en ôte largement le piquant. Lire la suite


    "L'Entêtement" de Rafael Spregelburd
    Le Théâtre des Lucioles continue d’explorer l’œuvre du passionnant auteur argentin Rafael Spregelburd. Quatrième volet d’une heptalogie sur les dérives morales, « l’Entêtement » en est aussi l’un des plus sombres.
    "Tartuffe" de Molière / m.e.s Eric Lacascade
    Après Tchekhov et Gorki, Éric Lacascade s’attaque à un gros morceau du répertoire avec « Tartuffe » de Molière. Menant sa jolie troupe avec dynamisme et légèreté, il signe ici un faux huis clos comique sur fond d’implosion familiale. Lire la suite


    "Youri" de Fabrice Melquiot / m.e.s Didier Long
    Dans « Youri », Jean-Paul Rouve et Anne Brochet jouent le couple moyen « ramant » pour avoir un enfant jusqu’au jour où un étrange adolescent mutique s’immisce dans leur intimité. Lire la suite


    "Introspection" de Peter Handke / m.e.s Gwénaël Morin
    Passée l’expérience exaltante du Théâtre Permanent aux Laboratoires d’Aubervilliers, on se demandait ce que deviendrait l’audacieux metteur en scène Gwenaël Morin. De retour au Théâtre de la Bastille, il se saisit d’un texte puissant de Peter Handke : « Introspection ». Une confession amère et fulgurante scandée par huit comédiens en quête de « je ».


    "L'Intrus" d'Antoine Rault avec Claude Rich
    Passée l’expérience exaltante du Théâtre Permanent aux Laboratoires d’Aubervilliers, on se demandait ce que deviendrait l’audacieux metteur en scène Gwenaël Morin. De retour au Théâtre de la Bastille, il se saisit d’un texte puissant de Peter Handke : « Introspection ». Une confession amère et fulgurante scandée par huit comédiens en quête de « je ».(lire la suite)


    Le Neveu de Rameau de Diderot / Théâtre du Ranelagh
    On ne pouvait rêver plus bel écrin que le Ranelagh pour l’adaptation du « Neveu de Rameau », ce formidable dialogue satirique où Diderot interroge sa part d’ombre. Entre deux airs de clavecin, l’interprétation nerveuse et magistrale de Nicolas Vaude ressuscite le parasite génial du Palais-Royal. Un régal. (lire la suite)


    Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams
    Un vent de révolution souffle sur les institutions : « Un tramway nommé Désir » fait son entrée au répertoire de la Comédie-Française. On se frotte les mains à l’idée de voir le Sud poisseux de Tennessee Williams squatter le plateau de la salle Richelieu. Mais voilà, la mise en scène dispersée de Lee Breuer nous balade un peu partout de la Louisiane au Japon, sans jamais s’arrêter sur la case émotion. (lire la suite)


    Pas d'inquiétude... de et avec Virginie Hocq  Virginie Hocq est une des meilleures comiques de sa génération. Elle est tout à la fois un croquis animé de Claire Bretecher, un documentaire animalier de la BBC et une interprète de très très haute volée. De retour au Petit Montparnasse avec son one-woman-show « Pas d’inquiétude… », son immense talent et son énergie séduisent toujours autant malgré une écriture parfois inégale. (lire la suite)



    "Hitch" d'Alain Riou et Stéphane Boulan
    « Hitch », c’est le fantasme de tous les cinéphiles : remonter le temps jusqu’à l’été 1962 et se glisser dans un bureau des studios Universal pour suivre la série d’entretiens mythiques accordés par Alfred Hitchcock à François Truffaut. Évitant le piège d’une restitution figée et réaliste, les auteurs signent ici un polar rythmé et malicieux truffé de bons mots et de rebondissements.  (lire la suite)

    "Une Flûte enchantée" d'après Mozart m.e.s Peter Brook
    On s’attendait à un ping-pong céleste entre deux génies : Peter Brook mettant en scène sa version de « la Flûte enchantée » de Mozart. On voyait d’ici l’opéra-comique dépoussiéré de sa pompe, l’imagerie grandiloquente laissée au placard, l’orchestre symphonique troqué pour un piano. On allait rire de bon cœur avec Papageno et trembler sous les contre-fa de la Reine de la nuit. Mais étrangement, malgré la fraîcheur des interprètes et la simplicité de la mise en scène, l’enchantement n’a pas eu lieu. (lire la suite)


    C'est comme ça et me faîtes pas chier de Rodrigo Garcia
    Une soirée mise en scène par Rodrigo García, ça ne se refuse pas : c’est comme une fiesta poétique avec musique en direct. On y croise des crabes géants, des hommes-pelouses en feu, des mers de Javel, des duvets à grelots. Les images se gravent en nous, la musique s’invite dans nos mémoires. On ne sait plus trop quel est le sujet de « C’est comme ça et me faites pas chier », mais peu importe finalement puisqu’on ressort avec la certitude d’être bien vivant. (lire la suite)


    One Man Show d'Alex Lutz
    Alex Lutz, c’est le nouveau comique qui monte, qui monte et qui pourrait bien être celui qui vous réconcilie avec le one-man-show. Ici, pas de vannes faciles décochées à la va-vite ni de sentences assassines, on est dans une forme comique qui redonne toute sa grandeur à l’art de capter et d’animer des personnages. Un vrai petit rayon de soleil.
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    "Opening Night" de John Cromwell m.e.s JP Bazziconi
    Soir de première au Théâtre Mouffetard. La mise en abyme est totale puisqu’on y joue le somptueux texte de John Cromwell « Opening Night ». Une incursion dans les coulisses théâtrales avec un grand rôle féminin à la clé, celui de Fanny Ellis, une star vieillissante et alcoolique qui refuse d’assister au tomber de rideau final. La mise en scène statique et pauvre, les décors et les costumes bon marché n’enlèvent rien à la performance de Marie-Christine Barrault, qui relève le défi sans aucune coquetterie. (lire la suite)


    Tartuffe d'après Tartuffe m.e.s Gwénaël Morin
    Du gros Scotch vert fluo, une bonne photocopieuse, des comédiens divins et du travail… C’est tout ce qu’il faut à Gwenaël Morin pour mettre en scène le « Tartuffe » de Molière. Et il y a quelque chose de très vivifiant et de très accessible dans ce décor artisanal et dans l’état d’excitation permanent dans lequel sont plongés les comédiens. Quelque chose qui emprunte autant au cartoon qu’à la tragédie et qui mélange les registres avec une intelligence propre au théâtre populaire. (lire la suite)


    Dom Juan d'après Molière / m.e.s Marc Sussi
    Exit la poudre, les perruques et les décors extérieurs de Sicile. Marc Sussi s’attaque au « Dom Juan » de Molière dans une mise en scène pour le moins brouillonne. Sous sa direction, « le Pourceau d’Épicure » se transforme en adolescent en crise et se fait piquer la vedette par un Sganarelle tout en dentelles. Un comble, pour Dom Juan, que de ne point séduire…
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    "Les Âmes mortes" de Gogol par Anton Kouznetsov
    Montez dans une Britchka sur ressorts et suivez les étranges aventures de Tchitchikov, le héros obséquieux du roman sublime de Gogol : « les Âmes mortes ». Cette adaptation parfaite et sans temps morts dresse un portrait grinçant de la Russie du xixe siècle et de son cortège de nobles de troisième main, de fonctionnaires véreux et de notables cupides. Portée par un trio d’acteurs incroyables, cette fresque mythique prend vie sous la direction d’Anton Kouznetsov. Un vrai petit miracle.
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