Et un « Bourgeois Gentilhomme » de plus en ce début 2012 mais pas des moindres puisqu’il est signé Catherine Hiegel. Malgré un François Morel hagard et subissant en Jourdain, on se laisse emmener sans résistance dans cette comédie-ballet euphorisante.
Confiture Connection
La Culture c'est comme la confiture...ça se mange.
jeudi 23 février 2012
"Pionniers à Ingolstadt" de Marieluise Fleisser m.e.s Yves beaunenes
Le Théâtre 71 continue d’explorer les chefs-d’œuvre sulfureux de la dramaturgie allemande. Avec « Pionniers à Ingolstadt », Yves Beaunesne s’attaque à un morceau d’anthologie de Marieluise Fleisser et transpose le tout dans les années 1970 en Picardie. Drôle de parti pris.
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"Cassé" de Rémi de Vos m.e.s Christophe Rauck
Un bon vieux vaudeville sur fond de plan social et de harcèlement au travail, quand même, il fallait oser. On salue la prise de risque de Christophe Rauck, le patron du Théâtre Gérard-Philipe et de ses comédiens qui s’éreintent sans compter dans cette farce hystérique vite émoussée.
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"L'Eveil du Printemps" de Franck Wedekind m.e.s Omar Porras
Il faut aller voir « l’Éveil du printemps » au Théâtre 71. Parce que le texte de Frank Wedekind est un poison magnifique qui évoque l’adolescence et la naissance brutale du désir. Parce qu’Omar Porras en a fait une sombre féerie punk fixant les derniers égarements d’une jeunesse broyée.
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mardi 27 décembre 2011
"Gólgota Picnic" de Rodrigo García
Ce soir là, des bastions
de C.R.S. en tenue de maintien de l’ordre encerclaient le Théâtre
du Rond-Point pour la première représentation à
Paris du sulfureux « Gólgota Picnic ». Cet impressionnant
dispositif de sécurité avec fouille au corps, détecteurs d’armes,
contrôles multiples, répondait au rassemblement de
catholiques ultras venus protester contre le contenu
« blasphématoire » de la dernière création de Rodrigo García. Au
programme : une multiplication des hamburgers, un ange
achetant des ailes sur eBay, des chutes libres, de la bidoche, des
canons à peinture, un piano à queue. De l’imaginaire biblique dilué
dans de l’ultraconsumérisme. Pas non plus de quoi
s’offenser, mais visiblement assez pour faire une tempête dans un
bénitier.
"La Noce" de Bertolt Brecht m.e.s Isabel Osthues
Œuvre de jeunesse de
Bertolt Brecht, « la Noce » est un huis clos choral qui tire à boulets
rouges sur les conventions sociales
et les bassesses de la petite bourgeoisie de l’après-guerre. Si la
nouvelle traduction de Magali Rigaill grince et dézingue à tout va, la
mise en scène d’Isabel Osthues et son parti
pris clownesque en ôte largement le piquant. Mais
Comédie-Française oblige, c’est propre, bien joué et plutôt
divertissant.
"Violet" de Meg Stuart
Avec sa dernière pièce,
« Violet », la chorégraphe Meg Stuart effectue un virage réussi dans
l’abstraction. Cinq danseurs en
surrégime répètent des séquences mécaniques sur des sons électro
se déployant à l’infini. Un tic-tac sidérant aux airs de transe
contrariée, où se mêlent solitude, érotisme, tendresse et rage
libératoire.
"L'Entêtement" de Rafael Spregelburd m.e.s Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier
Le Théâtre des Lucioles
continue d’explorer l’œuvre du passionnant auteur argentin
Rafael Spregelburd. Quatrième volet d’une heptalogie sur
les dérives morales, « l’Entêtement » en est aussi l’un des plus
sombres. Il nous invite dans la demeure d’un commissaire fasciste à
l’heure de la guerre civile espagnole. Malgré
l’originalité du point de vue et l’extraordinaire prestation de
Judith Chemla, on se perd rapidement dans les méandres d’une écriture
touffue, bavarde et dispersée.
"Tartuffe" de Molière m.e.s Eric Lacascade
Après Tchekhov et Gorki,
Éric Lacascade s’attaque à un gros morceau du répertoire avec
« Tartuffe » de Molière. Menant sa jolie
troupe avec dynamisme et légèreté, il signe ici un faux huis clos
comique sur fond d’implosion familiale. Soutenu par une somptueuse
scénographie, ce parti pris offre un éclairage tout à fait
rafraîchissant sur la pièce.
One man show de Gaspard Proust
Mon dieu qu’il est triste, ce Gaspard Proust ! Poussiéreux comme une gravure du xixe siècle et portant tous les maux du xxie.
Un paradoxe sur pattes, qui pour son dernier one-man-show
s’offre le Rond-Point et déverse sa bile avec une désinvolture
affectée. Une belle plume corrosive gâtée par un antijeu bien mollasson.
"Youri" de Fabrice Melquiot m.e.s Didier Long
Dans « Youri », Jean-Paul Rouve et Anne Brochet jouent le couple moyen « ramant » pour avoir un enfant jusqu’au jour où un étrange adolescent mutique s’immisce dans leur intimité. Ce joli postulat pinterien s’émousse dans les cinq premières minutes et nous laisse face à une comédie surjouée et une intrigue totalement vaine, où l’ennui succède à la consternation.
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mercredi 21 septembre 2011
"Introspection" de Peter Handke m.e.s Gwénaël Morin
Passée l’expérience exaltante du Théâtre Permanent aux Laboratoires d’Aubervilliers, on se demandait ce que deviendrait l’audacieux metteur en scène Gwenaël Morin. De retour au Théâtre de la Bastille, il se saisit d’un texte puissant de Peter Handke : « Introspection ». Une confession amère et fulgurante scandée par huit comédiens en quête de « je ».
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"L'Intrus" d'Antoine Rault m.e.s Christophe Lidon
Sur le papier, « l’Intrus » avait tout pour séduire : une variation sur le mythe de Faust avec, à la clé, un face-à-face entre deux immenses comédiens Claude Rich et Nicolas Vaude. À l’arrivée, on constate amèrement que ces grands virtuoses ne peuvent rien face à cette partition faiblarde qui déroule les poncifs existentiels jusqu’à plus soif.
vendredi 15 avril 2011
« Rigoletto », de Giuseppe Verdi
Les queues-de-pie et les robes longues chuchotent dans les loges rouge et or de la Fenice. La reprise de « Rigoletto » de Verdi, joué pour la première fois en 1851 dans ce temple de l’opéra italien, est en soi un évènement. Le spectacle, bien qu’inégal, finit par tenir ses promesses grâce à la performance vocale du baryton Dimitri Platanias, incarnant le bouffon maudit avec une belle et puissante sobriété.
« Le Couronnement de Poppée », de Claudio Monteverdi
Un opéra de Monteverdi à Saint-Denis ! On en rêvait, le Théâtre Gérard-Philipe l’a fait. Sous la direction musicale de Jérôme Correas, les amours de Néron et de Poppée s’incarnent puissamment dans une mise en scène flamboyante. Entre aria et récitatif, les passions humaines se consument inlassablement sous nos yeux.
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lundi 7 mars 2011
Le Neveu de Rameau de Diderot
On ne pouvait rêver plus bel écrin que le Ranelagh pour l’adaptation du « Neveu de Rameau », ce formidable dialogue satirique où Diderot interroge sa part d’ombre. Entre deux airs de clavecin, l’interprétation nerveuse et magistrale de Nicolas Vaude ressuscite le parasite génial du Palais-Royal. Un régal.
Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams
Un vent de révolution souffle sur les institutions : « Un tramway nommé Désir » fait son entrée au répertoire de la Comédie-Française. On se frotte les mains à l’idée de voir le Sud poisseux de Tennessee Williams squatter le plateau de la salle Richelieu. Mais voilà, la mise en scène dispersée de Lee Breuer nous balade un peu partout de la Louisiane au Japon, sans jamais s’arrêter sur la case émotion.
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mercredi 2 février 2011
"Pas d'inquiétude..." de et avec Virginie Hocq
Virginie Hocq est une des meilleures comiques de sa génération. Elle est tout à la fois un croquis animé de Claire Bretecher, un documentaire animalier de la BBC et une interprète de très très haute volée. De retour au Petit Montparnasse avec son one-woman-show « Pas d’inquiétude… », son immense talent et son énergie séduisent toujours autant malgré une écriture parfois inégale.
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"Hitch" d'Alain Riou et Stéphane Boulan
« Hitch », c’est le fantasme de tous les cinéphiles : remonter le temps jusqu’à l’été 1962 et se glisser dans un bureau des studios Universal pour suivre la série d’entretiens mythiques accordés par Alfred Hitchcock à François Truffaut. Évitant le piège d’une restitution figée et réaliste, les auteurs signent ici un polar rythmé et malicieux truffé de bons mots et de rebondissements.
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vendredi 21 janvier 2011
"Une Flûte enchantée" d'après Mozart m.e.s Peter Brook
On s’attendait à un ping-pong céleste entre deux génies : Peter Brook mettant en scène sa version de « la Flûte enchantée » de Mozart. On voyait d’ici l’opéra-comique dépoussiéré de sa pompe, l’imagerie grandiloquente laissée au placard, l’orchestre symphonique troqué pour un piano. On allait rire de bon cœur avec Papageno et trembler sous les contre-fa de la Reine de la nuit. Mais étrangement, malgré la fraîcheur des interprètes et la simplicité de la mise en scène, l’enchantement n’a pas eu lieu.
mardi 16 novembre 2010
"C'est comme ça et me faîtes pas chier" de Rodrigo Garcia
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One Man Show d'Alex Lutz
Alex Lutz, c’est le nouveau comique qui monte, qui monte et qui pourrait bien être celui qui vous réconcilie avec le one-man-show. Ici, pas de vannes faciles décochées à la va-vite ni de sentences assassines, on est dans une forme comique qui redonne toute sa grandeur à l’art de capter et d’animer des personnages. Un vrai petit rayon de soleil.
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mardi 26 octobre 2010
"Opening Night" de John Cromwell m.e.s JP Bazziconi
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mardi 12 octobre 2010
Tartuffe d'après Tartuffe m.e.s Gwénaël Morin
Du gros Scotch vert fluo, une bonne photocopieuse, des comédiens divins et du travail… C’est tout ce qu’il faut à Gwenaël Morin pour mettre en scène le « Tartuffe » de Molière. Et il y a quelque chose de très vivifiant et de très accessible dans ce décor artisanal et dans l’état d’excitation permanent dans lequel sont plongés les comédiens. Quelque chose qui emprunte autant au cartoon qu’à la tragédie et qui mélange les registres avec une intelligence propre au théâtre populaire.
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Dom Juan d'après Molière / m.e.s Marc Sussi
Exit la poudre, les perruques et les décors extérieurs de Sicile. Marc Sussi s’attaque au « Dom Juan » de Molière dans une mise en scène pour le moins brouillonne. Sous sa direction, « le Pourceau d’Épicure » se transforme en adolescent en crise et se fait piquer la vedette par un Sganarelle tout en dentelles. Un comble, pour Dom Juan, que de ne point séduire…
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jeudi 1 juillet 2010
"Les Âmes mortes" de Gogol par Anton Kouznetsov
Montez dans une Britchka sur ressorts et suivez les étranges aventures de Tchitchikov, le héros obséquieux du roman sublime de Gogol : « les Âmes mortes ». Cette adaptation parfaite et sans temps morts dresse un portrait grinçant de la Russie du xixe siècle et de son cortège de nobles de troisième main, de fonctionnaires véreux et de notables cupides. Portée par un trio d’acteurs incroyables, cette fresque mythique prend vie sous la direction d’Anton Kouznetsov. Un vrai petit miracle.
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"Tempête!" adaptation de Shakespeare par Irina Brook
Irina Brook a l’immense qualité de s’attaquer librement aux monuments du patrimoine littéraire. La fraîcheur inconsciente avec laquelle elle adapte aujourd’hui le dernier chef-d’œuvre de Shakespeare fera bouillir plus d’un gardien du temple. Sous son regard, « la Tempête » se transforme en songe de l’âge d’or du cinéma italien, et Prospero devient un chef pizzaïolo ! Ce pied de nez, bien que joyeusement orchestré, génère de la confusion, et l’intrigue part à la dérive. Loin, bien loin de l’île rêvée par Shakespeare.
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mardi 25 mai 2010
Oxu de et avec Jean-Claude Legay, Christine Murillo et Grégoire Œstermann
Après avoir cassé la baraque au Rond-Point, les trois auteurs du mythique « Baleinié » reviennent avec « Oxu » à La Pépinière Théâtre pour une séance de brainstorming clownesque. Dans un décor de bric et de broc, ces siphonnés du vocable réinventent la langue et mettent précisément le doigt là où ça fait mal. De digression jouissive en fausse bataille d’ego, le trio met à nu les ficelles de l’écriture collective. Une mise en abyme fort sympathique bien qu’un poil attendue.
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lundi 10 mai 2010
"Héros-limite" de Ghérasim Luca
L’air doux du soir se glisse dans le passage Molière, on entre dans la Maison de la poésie avec envie. À l’affiche : un texte du poète roumain d’orientation surréaliste, Ghérasim Luca. Dans « Héros-limite », le monologue intime alterne avec la logorrhée sublime. Vidés de leur sens, les mots ripent, se tordent, s’essoufflent avant de s’ouvrir sur un air d’accordéon.
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"Woyzeck" d'après "Woyzeck" de Georg Büchner
Créé dans l’urgence dans le cadre du Théâtre Permanent, ce « Woyzeck » de Gwénaël Morin fait l’effet d’une décharge électrique. Entre sueurs, courses fiévreuses et interprétations tout autant animales que magistrales, le texte fragmentaire de Büchner explose sur la scène du Théâtre de la Bastille et secoue par ses fulgurances poétiques.
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jeudi 25 février 2010
"Vous avez quel âge?" avec Jean Piat
En ces temps de jeunisme obtus, Jean Piat nous fait une conférence humoristique sur les bienfaits et les inconvénients du grand âge. Proclamé ministre de la Vieillesse et de son sort, le comédien enchaîne les traits d’esprit et cite Sacha Guitry, Jules Renard ou Gabin. Malgré le charme et la vivacité de son interprète, la mise en scène paraît un peu plate et le texte nous fait l’effet d’un vague copier-coller du dictionnaire des citations.
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Cercles/Fictions de Joël Pommerat
Joël Pommerat est un magicien. Dans « Cercles/Fictions », il met en scène des fragments de vie, des saynètes où la réalité se fissure et fait place à une ambiguïté surnaturelle. Entre onirisme et théâtre de l’intime, ses tableaux convoquent tous nos sens et mystifient par leur justesse et leur beauté. Cette expérience d’une grande intensité donne l’impression étrange d’arpenter les couloirs de la mémoire ou de vivre un rêve éveillé.
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jeudi 4 février 2010
Fantaisies de Carole Thibaut
Pour la reprise de ses « Fantaisies » à Confluences, Carole Thibaut nous emmène dans une balade de l’intime qui questionne l’histoire des femmes et du féminin. Cette performance solo et sensuelle se vit comme un secret partagé, où la curiosité se mêle à la semi-obscurité.
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L'immédiat de Camille Boitel
Le Théâtre de la Cité-Internationale sens dessus dessous ? La cause de ce joyeux bordel tient à la créativité foldingue et faussement foutraque de Camille Boitel. Dans un décor de récup’ qui ferait verdir d’envie Jean-Pierre Jeunet, six acrobates-bricoleurs s’amusent à chorégraphier le chaos. Leurs cascades décapantes et l’exploration poétique des petites névroses libèrent une furieuse énergie et procurent une joie intense.
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lundi 28 décembre 2009
Le comte de Bouderbala
Samy Ameziane, alias le comte de Bouderbala, débarque dans la salle voûtée du Petit Gymnase pour un stand-up malicieux et posé. Dans son collimateur : l’Éducation nationale, le rêve américain et les problèmes de syntaxe des rappeurs. Un menu original, souvent drôle, qui pèche malgré tout par le caractère inégal de ses textes et une interprétation en dents de scie.
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Versus de Rodrigo Garcia
Rodrigo Garcia, l’enfant terrible de la scène ibérique, revient au Théâtre du Rond-Point pour un spectacle furieusement déjanté. « Versus » nous parle de l’amour des uns et de l’indifférence des autres. Sur le plateau, les comédiens découpent des pizzas, font du rock, mangent des steaks tartare et jouent au tennis. La vie, la vraie, en espagnol surtitré.
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samedi 19 décembre 2009
Nearly Ninety de Merce Cunningham
Les temps sont durs pour la danse contemporaine. Le 26 juillet 2009, un mois après l’annonce de la disparition de Pina Bausch, Merce Cunningham nous quittait. Le Théâtre de la Ville rend hommage au maître et présente sa dernière création « Nearly 90² ». Un bel adieu qui commence dans l’obscurité pour finir sur un plateau irradié.
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dimanche 8 novembre 2009
Partage de Midi de Paul Claudel
Dépoussiérer Claudel. C’est le pari ambitieux de la Comédie-Française qui propose son « Partage de midi » sur les planches du Théâtre Marigny. A priori, tout est parfait. À commencer par un très beau duo : Marina Hands, en Ysé à la fois fragile et redoutable, et Éric Ruf, tout en pudeur et en émotions. La lumière, somptueuse, évoque Le Caravage, et les corps évoluent dans des décors partiels, qui génèrent le mystère. Mais, malgré toute l’élégance de la mise en scène, le texte reste bloqué sur ses élans mystiques et son accoutrement lyrique, et on finit par décrocher.
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Golgotha de Steven Cohen
Zone de turbulences à Beaubourg. Le sulfureux Steven Cohen nous présente sa dernière création, « Golgotha ». Une performance solo en forme de vanité, qui réintroduit la mort dans le champ poétique. Son style unique et « barré » superpose danses et vidéos, fétichisme et images pieuses dans une chorégraphie flamboyante et magnétique.
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La Paranoïa de R. Spregelburd
Les trompettes de Chaillot battent le rappel. Plus que dix minutes pour prendre place dans la salle Gémier et découvrir le sixième volet de l’heptalogie de Rafael Spregelburd, « la Paranoïa ». Une pièce d’anticipation, où se croisent robot, astronaute, Barbie fermière et flic boulimique. Une comédie caméléon qui zappe sans complexes entre les genres et qui transcende les codes des films d’horreur série B et des telenovelas. Servie par un ingénieux dispositif scénique et une performance sportive des comédiens, la pièce délaisse son sujet au profit d’une forme ludique et expéditive qui perd le spectateur en route.
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mercredi 16 septembre 2009
Victor Bâton au Trois Baudets
« Victor Bâton » est l’adaptation lumineuse d’un des plus grands romans d’Emmanuel Bove, « Mes amis ». Un texte d’une grande beauté et le solo rêvé pour l’acteur Thierry Gimenez, qui dessine au fusain les contours d’un personnage désaxé évoluant seul dans la grisaille des années trente. Le tout sublimé par l’accordéon de Marc Perrone en personne et servi dans la jolie salle des Trois Baudets.
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jeudi 27 août 2009
Concert de Yorfela aux déchargeurs
Pierres de taille, rideaux rouges et voûtes d’un autre âge. La salle Bohème des Déchargeurs est un petit coin d’intimité qui correspond en tout point à l’univers nostalgique des chansons de Yorfela. Des compositions qui balancent, hésitant joliment entre rythmes brésiliens et flamencos, et une voix grave et chuintante qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain Serge Gainsbourg à ses débuts. Du velours.
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lundi 3 août 2009
Messe de Requiem de Mozart
Église Saint-Germain-des-Prés, il est 20 h 30. Les vitraux voient le soleil s’éteindre et les murmures montent sous la nef. Le public est nerveux, l’attente est forcément grande. Le « Requiem » de Mozart est un programme qu’on ne présente plus tant sa mythologie est étroitement liée à celle du génie total de Salzbourg. Ce tête-à-tête avec la mort, humblement dirigé par Frédéric Loisel et porté par le chœur du festival Musique en l’île, reste une expérience d’une grande intensité.
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6ème Grand Slam National
Pour beaucoup, le slam est le parent pauvre de la poésie. Pour d’autres, c’est sa petite fille riche. Ceux-là étaient réunis toute cette semaine à Bobigny pour le sixième Grand Slam 2009. Une véritable fête à en croire l’ambiance « campus » aux abords de la salle Pablo-Neruda. Sous le soleil, de jeunes performeurs grattent leur guitare et s’échauffent la voix avant la finale. Trois minutes pour défendre leurs textes et toucher le jury. C’est réussi.
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vendredi 5 juin 2009
La Estupidez de R. Spregelburd
Reprise ! « La Estupidez » nous revient dans la salle Jean-Vilar de Chaillot pour trois heures trente de boulevard « new look ». Détournant les codes du cinéma de genre, la pièce de Spregelburd suit les errances de vingt-quatre personnages paumés à Las Vegas. De fausses scènes d’anthologie se succèdent à toute allure dans des décors mouvants et acidulés. Mais rien n’y fait, malgré des dialogues déjantés dignes de Tarantino et une distribution de haut vol (Marina Foïs, Karin Viard), la pièce ne décolle pas. Et pire… on s’ennuie !
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lundi 1 juin 2009
Fragments de Samuel Beckett
Sur le plateau des Bouffes du Nord, deux géants se cherchent, s’interrogent, se répondent. Peter Brook met en scène des fragments de Beckett. On y découvre cinq textes rares de l’auteur irlandais, des dramaticules en un acte, bavards ou muets, drôles ou poignants. Un grand et beau moment de solitudes partagées et en version anglaise s’il-vous-plaît.
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Spregelburd dans le texte
Quinze heures, déjà ? Je quitte le stand des « Trois Coups », direction le café littéraire pour un rendez-vous autour de l’écriture de Rafael Spregelburd. Il y a ici une ambiance de buvette des bords de Marne. Des toiles cirées fleuries sous de vastes parasols. Un-deux, un-deux, le micro marche, l’entretien peut commencer.
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mercredi 22 avril 2009
Laurent Lafitte, comme son nom l'indique
Laurent Lafitte cultive l’art du portrait. Mais pas de la gentille aquarelle qu’on accroche au-dessus de la cheminée pour se rassurer, non, on parle ici d’une peinture au vitriol. À la fois corrosif et jubilatoire, son one-man-show impose un ton nouveau. Entre sensibilité exacerbée et trash assumé.
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mardi 14 avril 2009
Mustapha à l'Olympia
Vingt-trois ans les bras levés, une gueule d’ange et une gouaille à faire pâlir les poissonniers de Rungis. Voilà en quelques mots Mustapha el-Atrassi, le génie précoce du stand-up, le petit favori de Laurent Ruquier, qui s’offrait vendredi soir pour la version 2.0 de son one-man-show la bagatelle de jouer à L’Olympia, rien que ça.
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vendredi 3 avril 2009
Yes we can't
Plus William Forsythe avance dans son parcours chorégraphique et plus ses créations puisent dans le registre du désespoir et de l’hystérie collective. Avec « Yes We Can’t », il adopte une syntaxe syncopée et régressive qui appuie là où ça fait mal. Le résultat est brutal et désenchanté.
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